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Toyota Camry 2026, efficace, mais sans surprise
Photo courtoisie Par Marc Bouchard
On n’achète pas une Toyota Camry pour se faire poser des questions à la station-service ou au feu rouge. On l’achète parce qu’on veut que tout fonctionne, tous les jours, sans surprise et sans drame. Et en 2026, cette philosophie est toujours aussi évidente dès qu’on s’installe derrière le volant.
La Camry ne cherche pas à réinventer la berline intermédiaire, elle cherche à la rendre facile à vivre. Après quelques kilomètres à son bord, on comprend vite que Toyota a misé sur le confort, l’efficacité et une sensation générale de douceur, quitte à faire quelques choix esthétiques qui ne plairont pas à tout le monde.
La première chose qui frappe, c’est la douceur de conduite. Dès les premiers mètres, la Camry donne l’impression de glisser sur la route. Les ingénieurs de Toyota ont manifestement travaillé l’insonorisation et la calibration de la suspension pour offrir un roulement feutré, particulièrement apprécié sur nos routes québécoises parfois imparfaites. Les joints de dilatation, les fissures et les pavés sont filtrés avec sérieux, sans jamais donner l’impression que la voiture flotte ou manque de rigueur. C’est confortable, mais jamais mou.
La direction, légère à basse vitesse, se raffermit juste ce qu’il faut sur l’autoroute. Ce n’est pas une berline sportive, et elle ne prétend pas l’être, mais elle inspire confiance. On sent que la voiture est bien posée, stable, et qu’elle n’exige aucun effort particulier pour être conduite.
Sous le capot de la Toyota Camry 2026, il n’est désormais plus question de moteur uniquement à essence. Toute la gamme passe à l’hybride, autour du bien connu 4 cylindres de 2,5 litres, associé à un système électrifié de nouvelle génération. En version à traction, la puissance combinée atteint 225 chevaux, tandis que les variantes à rouage intégral montent à 232 chevaux grâce à un moteur électrique additionnel à l’arrière.
Le tout est géré par une transmission à variation continue de type e-CVT, particulièrement calibrée pour privilégier la douceur. Sur la route, la mécanique se fait discrète, les accélérations sont naturelles sans être intenses, et la Camry avance sans effort apparent, même lors des dépassements à vitesse d’autoroute.
C’est toutefois du côté de la consommation que la Camry 2026 impressionne réellement. En conduite mixte, il est facile de maintenir une moyenne autour de 5,0 L/100 km, et parfois moins lorsque la circulation urbaine permet de profiter pleinement des phases électriques. En ville, la transition entre propulsion électrique et moteur thermique se fait presque imperceptiblement, renforçant encore cette sensation de conduite feutrée.
À l’intérieur, la Camry 2026 donne une impression générale de sérieux et de solidité. Les assemblages sont précis, les commandes sont bien placées et tout fonctionne comme prévu. Les sièges sont confortables, même après plusieurs heures de route, et l’espace à l’arrière est généreux pour les passagers adultes. Le coffre, avec sa capacité d’environ 428 litres, répond sans problème aux besoins du quotidien.
Mais tout n’est pas parfait, et c’est ici que le ton devient un peu plus critique. Certaines versions de la Camry proposent un revêtement intérieur qui rappelle un velours épais, notamment sur la planche de bord et les portières. Ce n’est pas inconfortable, loin de là, mais visuellement, c’est moins réussi. Le matériau semble un peu daté, presque rétro, et contraste avec l’image moderne que Toyota cherche à projeter. Dans un habitacle autrement bien dessiné, ce choix de finition détonne légèrement et enlève un peu de raffinement à l’ensemble.
Sur le plan technologique, la Camry 2026 fait un pas clair vers la modernité. Le tableau de bord est désormais dominé par un combiné d’instruments entièrement numérique de 12,3 pouces, personnalisable selon les préférences du conducteur, tandis que l’écran central tactile, lui aussi de 12,3 pouces sur la majorité des versions, trône bien en vue au sommet de la planche de bord. L’interface Toyota est rapide, intuitive et compatible sans fil avec Apple CarPlay et Android Auto, ce qui simplifie la vie au quotidien. Malgré cette montée en gamme évidente, Toyota n’a pas cédé à la surenchère inutile : les menus restent clairs, les fonctions essentielles sont faciles d’accès, et l’ensemble mise davantage sur l’efficacité que sur l’esbroufe technologique.
La sécurité n’est évidemment pas en reste. De série, la Camry 2026 est équipée du Toyota Safety Sense, incluant le freinage d’urgence automatique, le régulateur de vitesse adaptatif et l’assistance au maintien de voie. Ces systèmes interviennent de manière douce et discrète, sans donner l’impression que la voiture se bat contre son conducteur.
Au final, la Toyota Camry 2026 est fidèle à sa réputation. Elle est douce à conduire, économique à l’usage et solidement construite. Elle ne cherche pas à séduire par des artifices, mais par une expérience cohérente et rassurante. On pourra critiquer certaines finitions intérieures un peu moins inspirées, mais l’ensemble demeure convaincant. Pour ceux qui veulent une berline fiable, confortable et bien pensée pour le quotidien, la Camry continue de faire exactement ce qu’on attend d’elle… et c’est probablement sa plus grande qualité.
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