À quelques semaines des élections provinciales, la Maison La Traverse demande aux candidats de faire de la lutte
contre la violence conjugale une des priorités de leur parti.
Même si elle affirme que plusieurs mesures ont été mises en place pour mieux accompagner les femmes violentées et pour soutenir les organismes œuvrant auprès des victimes, Anne-Marie Jeansonne, une intervenante à la maison La Traverse, mentionne l’absence du sujet dans la campagne électorale.
«[…] On constate cependant que c’est un sujet qui est quasi-absent de la campagne électorale et cela nous inquiète car il reste encore beaucoup à faire si nous voulons que cessent les féminicides, et plus globalement la violence conjugale ».
La première demande est de poursuivre le travail en cours alors que le gouvernement a rendu publique la Stratégie gouvernementale intégrée pour contrer la violence sexuelle, la violence conjugale et Rebâtir la confiance 2022-2027 en janvier dernier. L’organisme mentionne que les candidats doivent s’engager à pousser leur parti à poursuivre la mise en
place de ces mesures et à aller plus loin pour certaines d’entre elles afin que les victimes de violence conjugale obtiennent l’aide dont elles ont besoin.
La Maison La Traverse met particulièrement une emphase aux actions de sensibilisation touchant les jeunes et les femmes issues des groupes marginalisées. Ensuite, la construction de nouvelles maisons d’aide et d’hébergement ainsi que de logements sociaux dont ont besoin les femmes à l’issue d’un séjour en maison est également une priorité pour l’organisme.
De plus, l’organisme membre du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale demande la consolidation du financement des maisons d’aide et d’hébergement. Finalement, le soutien de l’ensemble des organismes œuvrant auprès des victimes de violence conjugale et l’engagement à créer un ministère des Droits des Femmes et de l’Égalité sont également revendiqués.