Saccage à Ste-Marcelline: Alain Rousseau coupable

Facebook: Alain Rousseau

Si le saccage de Saint-Calixte a beaucoup fait la manchette ces derniers temps, une autre cause similaire se jouait en Cour dans les derniers mois.

Alain Rousseau a plaidé coupable mardi au Palais de justice de Joliette à des accusations de méfait. Celui-ci affirmait au départ que c’était lui, la victime dans cette affaire.

On devait assister mardi au troisième jour de son procès. Les procédures ont coupé court avec le plaidoyer de culpabilité de l’accusé. Un rapport présentenciel a été demandé et les parties reviendront donc en Cour le 1er mai pour la sentence.

Des feux à longueur de journée

Alain Rousseau a emménagé dans la résidence du Lac-des-Français a l’été 2015. Il avait signé un contrat de location avec option d’achat. Selon le témoignage du propriétaire, le loyer aurait été payé seulement en juillet et août.

Très rapidement, les voisins ont observé beaucoup de va et vient. On l’a vu faire des feux et brûler du matériel provenant de l’intérieur de la maison. Un témoin a raconté l’avoir vu brûler des lambris de revêtement intérieur, des armoires, des meubles, des planches, du gyproc, de la laine minérale, etc.

Selon ce voisin, il y avait des feux tous les jours du matin au soir. Alain Rousseau mangeait seul en regardant son feu. Il l’a même vu aller enterrer les débris, cendres et bouts de métal dans un boisé voisin. Il a même été aperçu avec un évier et un bout de comptoir dans un fossé.

À deux reprises, Alain Rousseau aurait loué un camion. Les matériaux sortaient de la maison mais rien ne rentrait.

Un expert en sinistre constate des dégâts majeurs

Un expert en sinistres de la compagnie d’assurances s’est présenté en septembre 2015 puis en juin 2016 pour vérifier des allégations de vandalisme de la part du propriétaire. Alain Rousseau était sur place la première fois. Il a confié à l’expert en sinistre avoir fait les travaux lui-même. L’expert lui a demandé s’il était autorisé à faire ces travaux, ce à quoi l’accusé a répondu oui. L’expert lui a ensuite demandé s’il avait des cartes de compétences, ce à quoi l’accusé a d’abord répondu par la positive avant d’avouer qu’il ne les avaient pas. On lui a aussi demandé s’il avait une assurance de responsabilité civile. Il a dit que oui, mais n’a pas été en mesure de trouver son certificat.

L’expert a constaté que les planchers, les armoires et les murs de division avaient été arrachés ou démolis. Des fils électriques avaient été joints ensemble et étaient à découvert dans le panneau électrique. La pompe à eau était manquante. Toutes les finitions des murs et planchers avaient été retirées. Les portes avaient été détachées, les armoires enlevées ainsi que les revêtements de murs.

La Régie du logement ne veut pas intervenir – de longues procédures judiciaires pour le faire expulser

L’expert est revenu en juin 2016, alors que le propriétaire avait réussi à obtenir de la Cour une injonction pour le faire expulser. La Régie du logement ne voulait pas s’en mêler, car il s’agissait d’un contrat avec option d’achat. Le propriétaire a donc dû s’adresser aux tribunaux et les démarches ont pris près de dix mois.

En plus de l’expert en sinistres, le propriétaire était présent, ainsi que les policiers et les inspecteurs municipaux. Alain Rousseau était déjà parti et avait laissé les portes verrouillées. Lorsqu’ils ont pu entrer à l’intérieur, il ne restait plus rien: plus de planchers, plus de murs, plus d’armoires, le mur de la salle d’eau était parti, les murs du réfrigérateur encastré étaient partis. Ce n’était plus qu’une coquille vide.

Un personnage particulier

Lors de ses deux premières journées de procès en janvier, Alain Rousseau s’est présenté au Palais de justice de Joliette arborant des gants blancs et des lunettes de soleil, semblant souffrant, gémissant et reniflant sans cesse.

Il a de multiples comptes Facebook, affirmant sur l’un d’eux vivre à Varennes, et exhibe ce qui semble être une étrange obsession envers Justin Trudeau, multipliant les publications à son sujet.