Six organismes communautaires de Lanaudière interpellent le prochain gouvernement

Une capture d'écran de la conférence présentée par la TOCL.

La Table régionale des organismes communautaires autonomes de Lanaudière (TROCL) tenait lundi sa dernière conférence afin de faire connaitre les revendications de différents organismes communautaires de la région. Cette semaine, 6 intervenants provenant de différents secteurs tels que la santé mentale étaient invités.

Pour Richard Miron du Regroupement d’organismes en santé mentale de Lanaudière (ROCASML), la qualité du filet social a une certaine influence sur la santé mentale d’une personne. C’est pour cette raison qu’il a notamment demandé à ce que le gouvernement intervienne dans le dossier de l’immobilier pour s’assurer de la disponibilité, de l’accessibilité et de la salubrité de logements. Ensuite, le ROCASML veut que des politiques pour contrer le gaspillage alimentaire soient installées tout en rendant accessible la diversification du panier d’épicerie et en valorisant le commerce de proximité. L’investissement dans des mesures pour le maintien de personnes en emploi fait également partie de la liste des revendications de la ROCASML.

La Maison des jeunes de Lanaudière était également de la partie alors qu’elle était représentée par Mme Chloé Champagne-Gagné. C’est lors de cette occasion que l’organisme a revendiqué plus de reconnaissance aux yeux du gouvernement québécois. En plus d’une reconnaissance des organismes communautaires autonomes (OCA), un financement adapté pour finalement être capable de payer les employés comme le réseau public est désiré. Cette revendication survient alors que Lanaudière est l’une des régions les moins financées en ce qui concerne les organismes œuvrant auprès des jeunes en difficulté.

Pour sa part, le Mouvement d’Éducation Populaire Autonome de Lanaudière (MÉPAL) interpellent les autorités gouvernementales à bannir les énergies fossiles d’ici 2030 ainsi que de réinvestir massivement dans le filet social comme les organismes communautaires ou le service public. Afin de concrétiser ce financement, la notion de taxer massivement la richesse a été soulevée.

Le deuxième bloc de cette conférence a été entamé par Sylvie Côté de la Table régionale des organismes communautaires Famille de Lanaudière (TROCFL). C’est lors de son discours que Mme Côté a indiqué qu’il y a une nécessité d’augmenter le financement des organismes communautaires autonomes Famille de 200 000 $ par année et d’indexer ses montants. Cette revendication survient dans un contexte dans lequel les organismes communautaires Familles (OCF) ont de la misère à offrir des salaires compétitifs ainsi que des contrats de travail stable, ce qui accentue la pénurie de main-d’œuvre et rend la rétention du personnel qualifié encore plus difficile. Pour rétablir cette situation, les OCF réclament qu’ils soient ajoutés au programme de financement dédié aux infrastructures. À l’heure actuelle, les CPE ont uniquement accès à ce programme.

Le directeur général de la Corporation de développement communautaire MRC de L’Assomption, M. Sébastien Guernon, souhaite que le prochain gouvernement puisse prioriser les investissements d’impacts au lieu des résultats.

Finalement, la Table de concertation régionale des associations de personnes handicapées de Lanaudière (TCRAPHL) a été le dernier organisme à prendre la parole. Alors que plus de 15 % de la population de 15 ans et plus au Québec vivent avec une incapacité, le TCRAPHL explique qu’il est plus que temps de vouer un plus grand respect des missions des organismes. L’urgence d’un financement récurrent à la mission et la consolidation sont également des exigences de cet organisme lanaudois.