Télétravail post-pandémie : employés et employeurs ne sont pas sur la même longueur d’onde

Alors que l’amélioration de la situation épidémiologique permet le retour progressif au travail en présentiel dans la province, les organisations amorcent de grandes réflexions sur la réorganisation dans leur milieu après la pandémie.

S’il semble clair que le télétravail est là pour rester, employeurs et employés ne s’entendent pas sur la place du télétravail dans le futur.

À la lumière de deux sondages réalisés par l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA), plus du tiers (38%) des télétravailleurs souhaitent y rester à temps plein, alors que plus de la moitié des employeurs (52%) s’attendent à un format « hybride ». Un format de trois jours au bureau et deux jours en télétravail serait priorisé.

Les sondages démontrent aussi un écart marqué entre les deux groupes, alors que les travailleurs souhaiteraient avoir une « flexibilité absolue, sans exigence » à 24%, alors que les employeurs doivent composer avec des préoccupations comme la production collective et la culture organisationnelle, comme l’indique la directrice générale de l’Ordre CRHA, Manon Poirier.

Espaces locatifs et surveillance 

Des réflexions sont aussi bien amorcées quant aux espaces locatifs loués par les entreprises. Selon les conseillers en ressources humaines agréés consultés aux fins de cette recherche, « 50 % affirment que leur organisation prévoit réaliser des modifications d’envergure à leur espace de bureau actuel au cours de la prochaine année ou à plus long terme ».

Les organisations prônent toutefois des espaces qui favorisent l’échange d’idées et la collaboration entre les employés, peu importe l’avenir du télétravail. Certaines rencontres sont beaucoup plus simples en présentiel, estime Mme Poirier.

Quant à la surveillance en télétravail, 32% des travailleurs sondés indiquent être soumis à de la surveillance par leur employeur. « Cette pratique va à l’encontre de l’instauration d’un climat de confiance et d’autonomie », conclut madame Poirier.